La blonde dans une voiture de sport rouge a crevé son pneu avant droit. Il ne passe pas grand monde sur cette route, mais par bonheur un routier s’est arrêté. Mais comme elle est aussi belle que bête, il fait traîner les choses. Voilà donc que la roue de secours ne convient pas, et il veut l’emmener chez un ami garagiste changer la roue. Elle dit qu’elle ne comprend pas pourquoi elle devrait acheter une neuve, que la roue de secours est d’origine et qu’elle devrait tout à fait convenir. Il finit par la laisser en plan et reprend son trajet. Elle se retrouve seule sur le bord de la route. Elle est en rase campagne et il n’y a pas de village avant une dizaine de kilomètres. Alors elle s’assied sur le bas-côté et commence à chouiner. Elle pleure comme cela un petit peu, puis prend son portable pour appeler un garagiste, mais elle n’a ni internet ni réseau mobile. Alors elle rechouine un peu. Puis elle prend le manuel de réparation et regarde les schémas. Au début elle n’y comprend rien. Mais avec ces images et à force de considérer la roue, le cric, la manivelle, et le manuel, elle commence à comprendre. Il lui reste à poser la roue de secours sur les écrous et à serrer les boulons. Le plus difficile est le cric. Rien n’est indiqué dans le manuel. Au début elle ne comprend pas pourquoi la voiture se lève. Puis lui vient l’idée de tourner en sens inverse, et la voiture commence à redescendre. Elle trouve comment enlever le cric et le pose avec la roue crevée sur la banquette arrière. Elle repart digne et fière, c’est la plus beau jour de sa vie, elle se sent libre et change d’itinéraire. Elle part vers l’Italie, direction la Croatie et les Balkans, et dis adieu à ces hommes qui croient toujours qu’on ne peut pas se passer d’eux.