En février, on parlait beaucoup de la maladie en Chine, avec un peu d’humour sur ce système autoritaire assez peu démocratique qui contrôle avec des outils numériques la température des pékins dans la rue. Mythe ou réalité ? En tout cas c’était drôle, et même plutôt étrange.
Et puis le messages des médias : pas de contact, éternuer dans son coude. Avec Patrick, le jeudi, on hésite et puis on s’en tape cinq.
Puis la mesure du confinement est prise : restez chez vous. Temps ensoleillé, air pur, silence, chant des oiseaux. Isolement aussi, avec des pensées issues de mon mental qui tourne en rond dans sa cage. Mais aussi temps de pause, temps présent, temps de repos, temps mort. Et que ça fait du bien d’oublier l’horloge qui nous intime de courir, de se presser, de se pressioriser.
Un jour, sur un canal de discussion via internet, une pensé à connotation politique, avec un lien vers une vidéo de mediapart. « La poésie du confinement est une affaire de bourgeois ». Comme si, dit l’émission, nous étions le problème.
Je réagis. Pour certains, c’est la poésie tout court qui est une affaire de bourgeois. Mais pour moi la poésie est un luxe gratuit, et ayant le privilège d’habiter à la campagne j’avais profité dans la journée d’écouter pendant une heure le vent et les oiseaux, sans un bruit.
Et puis nous ne sommes peut être pas le problème, mais j’espère en tous cas que nous serons la solution.
Et aussi ces tendances fantasmatiques et mortifères : ce virus est un complot, c’est une création humaine, il faut bien que quelqu’un soit responsable, il nous faut un coupable. Avec vol de masques français par les USA, accusation des USA envers la Chine, menaces de mort envers une femme au Canada.
A vrai dire, la menace je n’y ai pas accordé beaucoup d’importance, étant persuadé que la mort est aussi une naissance vers la lumière, sans jugement ni paradis ni enfer. Et puis nous sommes mortels et la maladie ne fait que nous renvoyer à notre condition, et nous engageons la lutte avec elle pour trouver un vaccin. Lutte fraternelle.
En attendant, la planète se réchauffe, mais c’est aussi une conséquence du mouvement de la terre par rapport au soleil, Gaïa a connu des périodes de glaciation et de réchauffement, ce qui n’enlève rien au défi de réduire les émissions carbones.
Et cette épidémie mondiale aura aussi mis un temps un terme aux conflits armés. Ce n’est pas le moindre de ses mérites.
Génération futures, le XXI ème siècle vous salue. Et je ne m’illusionne pas trop : vous hériterez aussi de défis, j’espère juste que c’en seront de nouveaux, et que vous les relèverez avec enthousiasme, avec espoir, avec bonheur.