Art scriptural Atelier d'écriture Bachelard Deux Mil Vingt

Une rencontre automnale

Il est 17h, ce mardi 17 novembre 1917.
Il pleut depuis le début de l’après-midi
Et je tourne en rond dans ma mansarde.
Je prends ma capote, ma sacoche et mon chapeau,
Et décide d’aller faire un tour au parc.
Avant de sortir, je me fais une pipe de petit gris.
Je repense à cette histoire que j’écris.
Il n’y a pas de coup de théâtre et elle n’est faite que de dénouements.
Mais là le nœud est trop emmêlé, l’intrigue se resserre.
Je regarde les arbres du parc, les feuilles tomber avec la pluie,
Lorsqu’un homme m’aborde.
 » – Je vous reconnais.
– Je vous demande pardon ?
– Vous êtes son amant, hein ? »
L’homme a un regard trouble, il a l’air imbibé d’alcools.
Alors je remarque au loin une femme bien mise qui se cache derrière un arbre.
 » – Je vais vous casser la gueule, espèce de sale type ! »
Et il tente de me décrocher un direct du gauche.
J’esquive, et l’homme tombe dans une flaque.
Arrive alors un agent de police.
 » – Je n’ai rien fait, il s’est vautré tout seul… »
L’agent ne dit rien et lui passe directement les menottes.
Un second agent arrive.
 » – Une plainte a été déposée contre cet homme pour violences conjugales.
Il va faire un tour en cabane au loin le temps que j’affaire soit jugée et le divorce prononcé.
Je vous remercie, Monsieur.
– Mais je n’ai rien fait.
– Merci tout de même. »
Arrive alors en courant de derrière l’arbre une fillette en jupons.
 » – Merci Monsieur.
– Mais je n’ai rien fait.
– Merci quand même. »
Puis vient sa mère.
 » – Merci beaucoup Monsieur.
– Mais je n’ai rien fait.
– Merci infiniment. »
Elle dépose alors un baiser sur ma joue.
Je les invite à boire un thé. La petite s’endort sur le crapaud et la femme me raconte son histoire pendant des heures.
Et depuis nous ne nous sommes jamais plus séparés.

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