C’est après ça que ça se passe. Après ce grand vide, ce grand rien, ce néant. C’est maintenant que ça se passe. C’est après le silence qu’il va falloir composer cette mélodie, cette harmonie, cette symphonie peut être du moins je l’espère. C’est construire comme un légo, note après note, à l’écoute des instruments.
C’est après ça que ça se passe. Après cette catastrophe assourdissante. Après ce chaos. Et rebelote.
C’est après ça que ça se passe. Instant après instant, un petit bloc de réel appuyé sur une réalité, dans un désir d’ouverture du champ des possibles.
C’est après ça que ça se passe. Et que pourrait-il nous arriver de pire que s’il ne nous arrivait rien ? C’est après ça que ça se passe.
Et que va-t’il se passer ? Vite, taromanciennes, diseuses de bonne aventure, bonimenteurs, à ma rescousse, remplissez ce vide qui vient, pour qu’il ne soit pas, à son tour, un informe néant, une cacophonie inaudible.
Paix, mon cœur, courage, mes mains, allons bâtir ce devenir.
* * *
Je suis cette pierre sur la montagne escarpée qui soutient la terre et quelques racines entremêlées, je suis solide dans la tempête comme un île au milieu des réalités, je cherche un repère contre les pirates, je cherche un ancrage.