Art scriptural Atelier d'écriture Bachelard Deux Mil Vingt et Un

l’Ascension

Texte établi d’après une œuvre de Mario Chichorro exposée à l’orangerie de Dijon, L’Ascension.

L’Ascension, de Mario Chichorro (Art Brut)

Yeshoua, fils de Miriam et Youssef, maître ascensionné après que son corps aie été cloué sur une charpente à la romaine, et que son souffle aie expiré.

Miriam et Youssef le regardent sur le mont du Crâne.

Dans un souffle d’esprit il s’élève vers les bras de son père, cet inconnu source de toutes choses.

Miriam de Migdal, cette femme faite putain, et cette putain faite sa femme, dans le bleu de sa virginité, contemple le crâne désincarné qui a retrouvé l’éclat d’un soleil, un œil mort et un œil vif, double regard sur le présent et l’avenir de l’humanité.

Des corps nus, offerts à la blessure, incarnés dans la chair sensible, se sont revêtus de la tunique et lèvent les yeux vers la rencontre du Père et du fils.

On le voit sur la gauche, lui et sa mère,lui Ermite dans sa traversée du désert, qui brûle et protège son corps de mendiant de la malignité du regard d’autrui.

On le voit encore sortir du sépulcre, ressuscité.

Deux visages, face contre face, Yeshoua et Miriam de Migdal, célèbrent les retrouvailles.

Un ange entraîne l’anneau de l’union, le cercle de feu et de Terre, vers la foule bariolée des femmes et des hommes rassemblés en une foule compacte, serrée dont le regard plonge dans les entrailles de la Terre et regardent le chien Cerbère, l’escargot, le chacal à corps de serpent, tous ces animaux mythologiques qui peuplent la Babylone. Un homme a des scènes de chasse peintes sur son visage, un autre a un double regard, personnalité schizoïde.

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